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"Alice au pays des merveilles" conte musical de Florent NAGEL pour piano à quatre mains et narrateur

Avec Yves Penay, comédien - Joanna Marteel et Florent Nagel, piano

Collection du Festival International Albert Roussel

Label AZUR Classical - Distributeur SOCADISC  AZC 147

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Critiques Presse

"Le titre : Alice au pays des merveilles (en fait : Les Aventures d’Alice au pays des merveilles) évoque le roman de Lutwidge Dodgson, alias Lewis Carroll, Alice in Wonderland, datant de 1865 et traduit en français quatre ans après. D’abord destinée aux adultes, cette histoire très populaire, sollicitant l’imaginaire mais aussi le réel, a été adaptée pour les enfants anglais. Comme Florent Nagel le précise : « C’est au spectateur de construire ce qu’il va penser. Alice au pays des merveilles est une occasion unique de faire soi-même la conquête du sens. De retarder l’analyse. Dans une démarche originale et inhabituelle. L’acceptation de jouer le jeu».


À la fois comédien et musicien, il manie « l’Art de l’Espace et du Temps ». Il invite en quelque sorte l’auditeur à rêver ; il a « tenté de montrer combien le sens qu’on donne aux choses peut se construire pendant le spectacle, au-delà de nos origines, de notre âge, dans un tissage de liens entre l’histoire du spectateur, l’histoire d’Alice et celle des interprètes, car celui qui reçoit est aussi créateur ; grâce à Alice, l’auditeur, l’interprète et le créateur se confondent. » Cet objectif est atteint grâce à l’acteur Yves Penay — qui se produit lors de Festivals et à la Télévision — et aux deux pianistes Florent Nagel et Joanna Marteel. Titulaire de Premiers Prix de Piano et de Musique de chambre, Lauréat de Concours internationaux, participant à de nombreux Festivals et professeur de piano à Rueil-Malmaison, il exploite également sa pratique scénique et pédagogique. Elle, professeur de piano et de formation musicale aux Centres culturels de Rueil-Malmaison, se produit en France et à l’étranger et s’intéresse particulièrement aux projets interdisciplinaires.


D’entrée de jeu, avec un ostinato rythmique (au piano à 4 mains), l’auditeur est intrigué par ce qui va suivre, ensuite le narrateur se demande à quoi peut bien servir un livre…, puis il relate, en 39 épisodes brefs, l’histoire bien connue, mettant en scène, entre autres, les aventures d’un lapin pressé, d’une souris, d’un serpent, d’un « bébé-cochon », d’un chat, d’un lièvre, mais aussi d’une « fausse tortue »... Toutefois, Alice réfléchit, rêve et grandit. Les passages descriptifs sont très bien rendus musicalement. Grâce à sa diction impeccable, le narrateur fait preuve d’un grand pouvoir de suggestion.
Les enfants suivront non seulement le récit, mais réagiront avec imagination et émotion à ses propos. Captivés, ils écouteront ce disque d’un seul tenant : de quoi amuser petits et grands autour du rêve de l’incontournable Alice. Les trois interprètes réservent un sort royal à ce conte musical toujours à re-découvrir. Succès garanti."

>> Édith Weber, pour "l'éducation musicale"

"Les jeunes comme les moins jeunes apprécient Alice au pays des merveilles de Lewis Carol ; cette histoire fantastique au bon sens du terme fait partie du répertoire de la littérature enfantine ayant toujours suscité des discussions de haut niveau sur le plan artistique. L’histoire est en tout cas si profonde et riche en arrière-plans que le plaisir qu’on y prend ne se limite pas au jeune public car, si l’on regarde au-delà de l’aspect comique, on y découvre une grande profondeur aussi bien humaine que littéraire.

Le jeune compositeur français Florent Nagel a composé une nouvelle variante de l’adaptation musicale de Carroll, cette fois sous la forme d’un mélodrame classique pour piano à quatre mains et récitant. Dans ce rôle, Yves Penay réalise une performance éblouissante. Il ne se contente pas de réciter le texte, il lui insuffle la vie, fait apparaître les personnages, les intentions cachées entre les lignes ainsi que la dramaturgie interne et externe d’une manière envoutante.

On est accroché jusqu’au bout même si – et c’est là la goutte d’amertume – le texte est dit en français. Cela devrait constituer un obstacle pour une diffusion en Allemagne malgré le fait que Penay ait une diction particulièrement claire et précise. Mais il faudrait pouvoir parler français.

 

La musique de Florent Nagel est très accomplie. Elle est encore imprégnée de l’esprit de Ravel et Debussy, ne recule toutefois pas devant l’utilisation d’effets sonores rudes mais qui sont toujours au service du texte. Ce n’est pas une prise de tête élitaire mais une musique solidement enracinée dans la tradition moderne qui s’appuie sur la proposition littéraire de Carroll, la commente, l’illustre, l’approfondit. Le jeu des deux excellents pianistes – le compositeur Florent Nagel et Joanna Marteel – ne pourrait pas mieux accompagner le récitant, de sorte que l’on écoute ce CD avec plaisir et profit, voire qu’on se laisse de temps en temps carrément embarquer."

>> Guido Krawinkel, dans "Klassik-Heute"

Florent Nagel au près du texte d'Alice au pays des merveilles

 

"Un motif se répète obstinément au piano : Alice s’ennuie au-dessus d’un livre « sans image ni dialogue ». Ainsi le compositeur Florent Nagel introduit-il sa version d’Alice au pays des merveilles, conte musical pour narrateur et piano à quatre mains, dont le spectacle est ici enregistré sur disque. Loin des adaptations animées qui ont popularisé l’œuvre de Lewis Carroll, en voici une interprétation intelligente et profonde.

Le récit utilise la première traduction française par Henri Bué, supervisée par l’auteur, d’une grande fidélité au texte originel, malgré les adaptations du traducteur (par exemple, Alice peine à réciter la fable Le Corbeau et le Renard). Il est servi par une lecture vivante et intelligente du comédien Yves Penay. Quant à la musique, elle ne vient pas tant illustrer le propos que l’éclairer et renforcer le pouvoir de l’imagination. Les compositions parviennent ainsi à suggérer l’inquiétude suscitée par l’irrationnel du monde d’Alice, lorsque la musique répétitive accompagne l’héroïne se noyant dans ses propres larmes ; le vertige des distorsions corporelles et spatiales, lorsqu’Alice mange le biscuit qui fait grandir dans un formidable crescendo ; la folie parfois agressive des personnages (Serpent et pigeon, Vers le thé chez les fous…) et l’excellente scène de la Reine de cœurs (« qu’on lui coupe la tête ! »).

La musique peut évoquer tour à tour le ciné-concert, Poulenc, la musique répétitive ou encore recourir aux bruitages (jeu sur le cadre du piano, cordes frottées) comme au chapitre Dans la maison de la duchesse. Florent Nagel et Joanna Marteel, tous deux professeurs à Rueil-Malmaison et également présents dans de nombreux projets interdisciplinaires, en sont les interprètes. Sans doute l’intérêt du compositeur pour la pédagogie ainsi que la musicothérapie ne sont-il pas étrangers à cette approche qui « renouvelle les habitudes d’écoute traditionnelle », selon ses mots.

Sans sous-estimer les capacités d’émerveillement des jeunes auditeurs, ce disque n’est pas complètement facile d’accès, comparé à un spectacle sur scène, avec plus d’1h15 d’écoute. Passées ces premières réticences, l’auditeur, adulte ou enfant, s’abandonne pourtant à cette version qui fait appel aux sens et à l’imagination et nous fait grandir avec Alice."

>> Agnès Simon, pour ResMusica

Florent Nagel, Lewis Caroll, Alice et Satie au pays des merveilles

"Depuis sa création en 2012, le conte musical Alice au pays des merveilles de Florent Nagel, sur le célèbre texte de Lewis Carroll, a dû être donné une bonne centaine de fois (150, 200 ?) en public, dont une version en espagnol lors d’une tournée au Mexique. Il est encore programmé dans les semaines à venir, avec les créateurs ou d’autres interprètes, à l’Auditorum de Vincennes et dans quelques lieux parisiens : École de l'Art D. Bloch, Grand Palais, 4 représentations au Théâtre Comédie Nation, à Musicora, le salon de la musique à la Grande Halle de la Villette.

Dans ce cédé, on retrouve les créateurs de l’œuvre : le compositeur au coude à coude au piano avec sa collègue Joanna Marteel, et le comédien Yves Penay, dans un texte qui n’est certes pas l’original, mais qui en suit l’essentiel dramatique, discursif, et reste fidèle à bien des tournures littéraires succulentes, selon la première traduction française de 1869.

C’est efficace, ça marche, on en redemande même. La musique, plus décor émotif ou atmosphérique qu’illustration en soi, affirme une unité d’écriture malgré les découpages en épisodes et en séquences (41), et se développe dans les intermèdes. Ce sont de courts mouvements, comme la belle et lente chute d’Alice dans le terrier du lapin. On y retrouve le goût de Florent Nagel pour le répétitif un peu têtu, un peu mauvaise tête (comme dans l'introduction), qui convient bien ici à ce monde onirique proche de cet esprit dit enfantin aimant passer les doigts dans les pots de confitures (celui qu’Alice attrape sur une étagère est vide), et répétant inlassablement des gestes, des bruits, des mots, pour voir si ça passe, si ça casse, pour voir. Évidemment, le format du cédé et de l'œuvre ne permettent pas d’en faire trop.

Ce répétitif n’est pas celui des Américains répétitifs, je me demande si Florent Nagel n’est pas le descendant d’Erik Satie qui n’a pourtant pas eu de descendance : attendre le résultat des tests ADN. Au moins on y retrouve quelques accents : autre exemple avec l’arrivée d’Alice dans la grande salle pleine de portes qui sonne un peu avec l'esprit d'Ogives du maître d'Arcueil…

En réalité, David Christoffel, qui vient de publier un livre sur Satie, évoque la poétique cubiste du compositeur, au regard des indications dans ses partitions et de sa littérature essentiellement épistolaire. Cette idée me plaît beaucoup, et peut fort bien être rapportée au récit de  Lewis Carroll. En effet, le cubisme est, entre autres, un déplacement des objets de leur position normale, une déformation des corps, comme le corps d’Alice se transforme, grandit, rapetisse, ou que son coup s’allonge démesurément, mais il joue aussi d'assemblages et de déplacements étonnants, comme les annonces de châteaux à vendre que Satie dessinait, avec les murs en pierre et le toit du même métal, ou la banalité chez Carroll d’un lapin blanc aux yeux roses regardant sa montre à gousset. Satie peu se rouler en rond, sauter sur ses épaules et nous conseiller d’entrer en nous-mêmes, Alice à la sensation d’entrer en elle-même comme un télescope. Ce sont là deux poétiques qu’on peut rapprocher.

Non pas maître d’Arcueil, mais de Rueil-Malmaison, Florent Nagel est issu su Conservatoire de Lille et du Conservatoire royal de Bruxelles. Il a eu la chance d’étudier la composition à Paris avec Claude Ballif et l’harmonie avec Marcel Bitch. Depuis une dizaine d’années, il développe une carrière de concertiste international.

Joanna Marteel est également concertiste et très active dans la vie associative et la création de spectacles interdisciplinaires, après avoir enseigné en Inde à l’Institute Music and Arts de Bangalore.

On a pu voir Yves Penay, excellent récitant en musique, sur les scènes privées ou nationales, au cinéma (Bleu, de Kieslowski, Adieux à la reine) à la télévision (Les misérables, Le comte de Monte-Cristo, Julie Lescaut, Boulevard du Palais). Son activité, y compris à la tête de sa propre troupe, a été récompensée par les Palmes académiques."

>> Jean-Marc Warszawski dans Musicologie.org

"Le compositeur Florent Nagel mérite une introduction. Il est né en 1979 et a étudié au Conservatoire de Lille, en France. Plus tard, il a pris des cours avec Vladimir Soultanov au Conservatoire de Moscou et Christine Sieffert-Marchais à l'École Normale de Musique de Paris, en ramassant des prix en cours de route. Il travaille comme compositeur, pianiste et professeur, et j'ai été intéressé de lire qu'il a travaillé avec des enfants et des adultes atteints de la maladie d'Alzheimer. Son Alice au pays des merveilles pour piano à quatre mains et un narrateur incarne d'ailleurs "une synthèse de ses expériences sur la scène et l'enseignement, ainsi que son utilisation de la thérapie musicale».

Le roman Alice au pays des merveilles a été écrit en 1865 par le mathématicien anglais Charles Lutwidge Dodgson sous le pseudonyme Lewis Carroll. Elle raconte l'histoire de la fille Alice qui tombe dans un trou de lapin dans un monde fantastique peuplé de créatures anthropomorphes. Il a gagné en popularité à la fois avec les adultes ainsi qu'avec les enfants. Nagel lui-même écrit: «L'univers d'Alice au pays des merveilles combine le symbolique, l'imaginaire et le réel, l'absurde et le logique, une multiplicité de sens. C'est le but du compositeur pour le public de façonner l'expérience et en retirer ce qu'ils veulent. "Dans Alice, l'auditeur, l'interprète et le créateur deviennent tous un."

Yves Penay est exceptionnel. La clarté de sa diction permet à tout d'être distinctement audible. Il se plonge vraiment dans le jeu et sa caractérisation sensible du récit amène admirablement cette histoire bien-aimée à la vie. Les deux pianistes ont une sensation instinctive pour le reflux et le flux de l'histoire et de livrer l'écriture riche du piano avec un enthousiasme contagieux. Les rythmes moteurs et ostinato abondent et les effets de percussions scintillent.

Les harmonies colorées de Nagel sont aventureuses et imaginatives. Son ingéniosité de composition signifie que la musique correspond parfaitement à l'humeur du texte, en contournant son reflux et son écoulement.

L'enregistrement bénéficie de l'excellente qualité sonore obtenue par les ingénieurs du son, qui ont trouvé un équilibre idéal entre le piano et le narrateur. Apparemment, il s'agit d'un enregistrement en direct, mais je n'ai pas pu déterminer la présence d'un public, et aucun applaudissement n'est enregistré à la fin.

Ce superbe album sera principalement destiné aux publics francophones, car pièce n'est pas encore sortie en anglais, ce qui est dommage.

Tout le monde devrait être intéressé par cette œuvre imaginative."

>> Stephen Greenbank pour Webmusic-international.com

Concertclassic : le Disque de la Semaine - Alice au Pays des Merveilles de Florent Nagel

"Enfin un enregistrement ! En mars 2015, à la suite d’un concert à Créteil, nous vous avions dit la réussite d’Alice aux pays merveilles, conte musical de Florent Nagel pour récitant et piano à quatre mains sur le fameux texte de Lewis Carrol. L’ouvrage venait à l’époque de passer sa centième représentation. Depuis, le succès de la partition d’un compositeur au parcours original (venu à la composition en autodidacte, Nagel a ensuite travaillé avec Claude Ballif, Marcel Bitsch, Allain Gaussin et Michel Rigoni) n’a cessé de se confirmer. Elle a été de nombreuses fois reprise, par l’auteur, Joanna Marteel et divers récitants, dont en particulier l’excellent Yves Penay, mais par d’autres interprètes aussi, témoignant d’un phénomène d’appropriation pas si courant pour une composition datée de 2012.

La popularité du texte de l’écrivain britannique (Nagel a retenu les épisodes les plus marquants de l’ouvrage dans sa première traduction française ­– par Henri Bué – de 1869) a certes joué en ce sens, mais ceci ne retire rien à la réussite. On se tromperait totalement en réduisant Alice à une partition pour le seul jeune public, même si celui-ci a contribué à une part importante de son succès.

« La musique « raconte » ce que le texte ne « dit » pas », affirme Florent Nagel dans sa note d’intention. Et sa partition de révéler une démarche certes très illustrative, très visuelle au départ mais qui, justement, par la proximité avec le texte de Lewis Carroll parvient à dépasser cette première intention pour confronter l’auditeur à un autre degré de lecture. La musique ne cesse d’ouvrir des portes, c’est le cas de le dire, à l’imagination de l’auditeur qui, partant, éprouve une étrange, délicieuse – un peu troublante aussi – sensation de complicité avec le conte musical qui s’offre à lui.

On se laisse immanquablement prendre par le jeu tout en finesse et plein de relief du compositeur et de Joanna Martel, autant que par l’art des mots d’Yves Penay. Enregistré en concert en 2016, le disque bénéficie de la longue complicité des exécutants avec une partition qu’ils abordent avec un naturel irrésistible. On l’avait déjà noté après avoir découvert Alice au pays des merveilles en concert, la musicalité d’Yves Penay et l’écoute mutuelle qui règne continûment entre les trois protagonistes font de leur interprétation un véritable exercice de musique de chambre. Laissez-vous charmer !"

>> Alain Cochard pour Concertclassic.com

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